Bienheureux les sportifs ?

Selon une étude réalisée par des chercheurs des universités de Yale et d’Oxford, les personnes qui pratiquent une activité physique régulière seraient moins malheureuses que les autres y compris les personnes bien-aisées financièrement.

Car, si l’argent ne fait pas forcément le bonheur le sport est quand à lui bel et bien gagnant sur tous les fronts !

Une étude du bonheur

Si l’exercice physique est naturellement bien faisant car il contribue à réduire le risque de maladies cardiovasculaires, d’AVC et de diabète, il est également utile au moral. C’est ce que révèle une étude sur la corrélation entre le sport et la santé mentale, réalisée par des chercheurs américains et britanniques des départements neurosciences, psychatrie et cardiovasculaire des très célèbres universités de Yale et d’Oxford. Effectuée entre 2011 et 2015 et publiée le 18 août 2018 dans la revue The Lancet, leurs recherches s’appuient sur un échantillon de 1.237.194 américains âgés de 18 ans et plus. L’un des auteurs est revenu sur les résultats de cette analyse de haute envergure dans une interview accordée au quotidien allemand Die Welt. «Combien de fois vous êtes-vous senti mal mentalement dernièrement ?» Telle était l’une des principales questions posées par les chercheurs aux sondés. Résultat, les personnes qui pratiquent une activité physique régulière souffriraient mentalement seulement 35 jours par an, contre 53 jours par an pour les inactifs soit 18 jours de souffrance en moins par an. Le sport permet donc d’éliminer le surplus de morosité en plus d’éliminer le poids superflu. Atteindre ses objectifs tout en se sentant bien dans son corps procure un état de bien être indéniable en plus d’accroitre notre taux d’hormones du bonheur !

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Prescription du bonheur : trois à cinq séances d’exercice physique hebdomadaire pendant 30 à 60 minutes

Selon les propos d’Adam Chekroud, docteur en psychiatrie à l’université de Yale et co-auteur de l’étude, rapportés dans le journal Die Welt, les mouvements physiques favoriseraient la relaxation musculaire et la libération de messages neuronaux stimulants. De quoi procurer au final un sentiment d’accomplissement et de récompense. Outre le ressenti psychologique, l’équipe de scientifiques s’est penchée également sur les revenus et le type d’activité physique pratiqué. Que les moins sortifs se rassurent, il n’y a pas que le sport d’endurance ou a haute intensité tel que le cyclisme ou la course à pied pour redonner le sourire. La tonte de la pelouse ou encore les travaux ménagers rentrent aussi en compte dans cette escalade au bonheur. Au total, le bien-être procuré par ces activités serait aussi bénéfique que de gagner 25.000 dollars de plus par an tout en étant inactif.
Au-delà de six heures, les bienfaits s’annulent. En revanche, l’étude démontre que l’excès d’activité physique n’est pas synonyme de pic de bonheur. Trop de sport tue le sport ? «La relation entre la durée du sport et la charge mentale est en forme de U», constate le docteur en psychatrie Adam Chekroud. Ainsi, au-dessus des six heures d’effort par semaine, les actifs souffriraient autant que les inactifs.
Le mieux étant l’ennemi du bien, les chercheurs recommandent plutôt de se contenter de trois à cinq séances d’exercice physique hebdomadaire pendant 30 à 60 minutes. Autre critère important, choisir une activité qui favorise les relations. Un sport collectif à l’instar du handball ou du roller derby, où la personne partage un moment avec d’autres individus, serait nettement plus bénéfique que de repasser son linge ou de vider les gouttières de la maison. Etonnant ?

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