Test adn : pour percer les secrets les mieux gardés

Test adn : pour percer les secrets les mieux gardés

Depuis son invention, le test adn a été utilisé pour prouver de manière scientifique et fiable l’existence ou non d’un lien de filiation entre deux individus, à savoir un enfant et son père présumé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est communément appelé test de paternité. Pour les communs des mortels donc, ce test est destiné à déterminer si deux personnes possèdent un certain nombre de gènes en commun, ce qui indique qu’elles sont parentes. Cependant, ce genre de test prénatal ou non est également exploité par les polices scientifiques du monde entier afin d’établir par exemple si les échantillons collectées sur les lieux d’un crime ou d’un délit appartiennent bien à un suspect. Le public est d’ailleurs séduit par l’efficacité de ces tests à travers les séries télévisées hollywoodiennes telles que « Les experts à New York », « Les experts à Miami », etc…

D’ailleurs, selon le journal Le Figaro, grâce à la mise en place de fichiers adn, plus de 1 100 énigmes criminelles ont été élucidées en Europe. Il s’agit en fait d’un traité d’échange de données génétiques entre les polices scientifiques de 7 pays européens, à savoir la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Hollande et le Luxembourg. Grâce à ce croisement exceptionnel d’informations d’ordre génétique, les policiers ont pu effectuer des comparaisons transfrontalières d’ADN. Ce qui a permis, au final, de mettre la lumière sur 760 dossiers criminels sans réponse dans ces pays étrangers et de 384 autres affaires commises dans l’Hexagone. Il fait noter qu’en 2011, la base de données de la police française gardait encore plus de 16 000 traces d’ADN retrouvées sur différentes scènes de délit et de crime, et dont les propriétaires ne sont pas jusque-là identifiés.

Même un ancien président des États-Unis confondu

Qui ne connaît pas Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis dont le visage figure sue les pièces de cinq cents et les billets de deux dollars ? Son illustre face est d’ailleurs gravée à jamais dans la pierre sur le mont Rushmore, aux côtés de celles d’Abraham Lincoln, de George Washington et de Théodore Roosevelt. En 1786, Jefferson est l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique à Paris et il y rencontre une esclave mulâtre appelée Sally Hemings. Quand Georegs Washington nomme Thomas Jefferson ministre des Affaires étrangères en 1789, toute la famille de ce dernier rejoint le sol américain. Le célèbre personnage devient président des États-Unis en 1801 et Sally Hemings va s’occuper de la maison familiale des Jefferson à Monticello en Virgine. Elle va y donner naissance à 5 enfants, dont Tom est l’aîné et Eston le cadet. Ce qui fait scandale à l’époque, c’est l’étonnante ressemblance de ces deux enfants avec Thomas Jefferson, faisant la une des journaux. Et la version officielle de l’histoire est que Tom et Eston sont les enfants d’un des neveux du président, à savoir Peter ou Samuel Carr. Mais le doute persiste et finalement, en novembre 1998, les scientifiques décident de faire test ADN sur les descendants des enfants Hemings et de Jefferson. Le résultat est que Thomas Jefferson n’est pas le père Tom l’aîné, mais il est bien celui d’Eston, le cadet.

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Test adn : cas de la France

Il faut souligner que la pratique du test adn est très réglementé en France. Il faut en effet suivre une longue et coûteuse procédure avant d’obtenir l’aval du juge du tribunal de grande instance. De cette façon, la personne qui souhaite établir ou contester un lien de paternité par un moyen légal peut bénéficier de l’appui de la loi. Car même si le public sait comment faire un test de paternité, il s’agit de l’unique façon d’être dans son droit pour réclamer ou supprimer des subsides par exemple.